Maëlle Cappello
Depuis 2021, j’oriente ma pratique artistique sur les thématiques sociales et environnementales.
Mon travail est jusqu’à présent principalement céramique via les techniques de moulage et de modelage, mais aussi photographique (argentique).
Ma curiosité me pousse aujourd’hui à intégrer d’autres médium, numériques et/ou filmiques afin d’inviter à l’intéraction ou à concevoir la sculpture, l’artefact, non comme un objet fini mais comme un objet vivant capable de parler, de raconter, tels des personnages mis en scène.
Partant de découvertes inattendues (déchets abandonnés, altération naturelle de certains de mes travaux, dessins intuitifs de formes, résultats non anticipés de tests techniques), je joue avec l’aléatoire qui offre une certaine humilité à la création.
On ne crée pas seul, mais dans un contexte, dans un environnement donné. On ne contrôle pas tout, et c’est parfois dans l’abandon d’une pression du résultat que naissent des éléments bien plus riches et surprenants.
À partir de là, des liens se tissent, des sujets émergent. J’explore alors les projets sous une forme arborescente, comme je le fesais lors de mes années de recherches sociologiques.
Ces sujets, traitent la plupart du temps des externalités de nos consommations matérielles et de leur fusion avec l’environnement physique, ou inversement de la transformation de notre environnement impactant alors nos pratiques. Je tente de mettre en tension la relation entre éphémère et durable. Je m’attèle à transmettre ces observations, ces liens complexes, non pas par la parole, par des mots ou des statistiques, mais par le sensible, la poésie, l’humour parfois car j’estime que l’émotion est la meilleure enseignante et aussi celle qui nous pousse à agir et réagir.
Photo: Béryl Libault de la Chevasnerie